Vous aviez trouvé le bien immobilier idéal. Le compromis était signé mais vous avez obtenu un refus de prêt ? Tout espoir n’est pas perdu. Le refus de prêt d’une banque ne signifie pas que toutes les banques vont faire de même. Suivez nos conseils pour préparer un dossier de financement attractif.

 

Analyser son refus de prêt immobilier

La banque n’a pas l’obligation de motiver son refus de crédit. Toutefois, rien ne vous empêche de demander la raison d’une telle décision.

 

Plusieurs motifs dominent actuellement comme :

  • une situation professionnelle jugée trop instable pour la banque (freelance en microentreprise, personne en CDD ou en création d’entreprise, etc.) ;
  • un taux d’endettement trop important par rapport à vos revenus ;
  • un apport personnel insuffisant ;
  • des incidents bancaires fréquents et récents.

 

Améliorer son taux d’endettement

Votre refus de prêt immobilier est lié à un taux d’endettement excessif ? Sachez que le HCSF (Haut conseil de stabilité financière) édicte des recommandations contraignantes aux banques.

 

Ainsi, votre mensualité doit être inférieure ou égale à 35 % de vos revenus. Par exemple, pour des revenus de 2 000 euros chacun dans un couple, cela revient à une mensualité maximale de 1 400 €. Au-delà, la banque estime que vous n’aurez pas un reste à vivre suffisant pour assumer toutes vos charges.

 

Les banques ont le droit de déroger aux règles du HCSF dans 20 % de leurs dossiers chaque trimestre, à condition que 80 % de ces dossiers concernent l’achat d’une résidence principale et au moins 30 % des primo-accédants.

 

Le 13 juin 2023, le HSCF a légèrement assoupli cette règle :

  • Les banques peuvent rattraper un dépassement du seuil des 20 % sur les deux trimestres suivants. Mais en réalité, le HCSF constate un taux de dérogation de 13 %.
  • La condition relative à l’achat de résidence principale est abaissée à 70 % pour favoriser l’investissement locatif.

 

Rappelons qu’une autre condition du HCSF concerne la durée maximale du crédit immobilier : 25 ans.

 

Optimiser sa situation financière

Plusieurs pistes sont à explorer. Dès que vous avez un projet d’acquisition immobilière, surveillez vos dépenses pour limiter les incidents bancaires. Adoptez le profil du parfait client aux yeux d’une banque. Vous pouvez également réduire vos mensualités de crédit en les regroupant.

 

Maximisez vos revenus grâce aux heures supplémentaires, au travail temporaire, etc. Négociez une augmentation plutôt qu’une prime. La banque exige votre dernier avis d’imposition mais aussi vos derniers bulletins de paie.

 

Présentez également un apport personnel conséquent, un élément actuellement important, au même titre que l’épargne résiduelle pour faire face aux coups durs. C’est peut-être le bon moment pour débloquer votre épargne salariale ?