La hausse des taux d’intérêt a-t-elle atteint son sommet ? Quelles sont les raisons d’espérer une baisse des taux des crédits immobiliers en 2024 ? Le marché immobilier cherche un nouveau souffle. Les investisseurs comme les acheteurs de résidence principale renoncent ou attendent. Est-ce vraiment la bonne solution ? Quelles perspectives pour le marché du crédit immobilier en 2024 ? Le point sur la situation.

 

Les taux de crédit immobilier se stabilisent fin 2023

Les professionnels du crédit immobilier estiment que le plafond des taux de crédit immobilier sera atteint fin 2023 ou début 2024.

Ainsi, en novembre 2023, les taux immobiliers sont restés stables pour la première fois depuis 2 ans. Certaines banques ont renoncé à actualiser leur taux, alors qu’elles adressaient des taux actualisés toutes les quinzaines ! D’autres établissements bancaires ont même baissé de 0,1 ou 0,2 point leur taux moyen.

Cette accalmie est bienvenue pour relancer la dynamique dans un contexte de baisse des prix immobiliers. Les acteurs de l’immobilier et du crédit commencent à retrouver le sourire, après des mois sombres. Ils lancent des appels en direction des acheteurs et des emprunteurs. Il est temps de faire vos calculs si vous avez un projet d’investissement immobilier.

 

Une baisse des taux de crédit immobilier dès 2024 ?

La baisse des taux des crédits immobiliers ne retrouvera pas son niveau historiquement bas avec des taux à 1 %. On se rapprocherait des 4 % plutôt que des 5 %, pour des prêts immobiliers d’une durée supérieure à 20 ans.

D’autres bonnes nouvelles soutiennent le marché du crédit immobilier. En premier lieu, les banques s’intéressent à nouveau à tous les emprunteurs sérieux. Pendant quelques mois, elles privilégiaient les profils à haut potentiel. L’emprunteur « basique » peut espérer obtenir un crédit immobilier !

Seconde bonne nouvelle : la Banque centrale européenne (BCE) n’a pas relevé les taux directeurs lors de sa dernière réunion. D’ailleurs, l’INSEE a confirmé récemment le ralentissement de l’inflation. Ainsi, en France, l’inflation s’élève à 4 % en octobre contre 4,9 % en août et septembre. Par conséquent, le taux de refinancement des banques est stable.

En revanche, la dernière décision du HCSF (haut conseil de stabilité financière) reste un point bloquant dans l’octroi d’un crédit immobilier. Le taux d’endettement à 35 % des revenus et la durée maximale de prêt à 25 ans demeurent quasiment inchangés. Le HCSF pourrait s’intéresser à la bonne utilisation des dérogations offertes aux banques et aux refus de crédit immobilier. En effet, elles n’utilisent pas la souplesse accordée pour 20 % de leurs dossiers.

En revanche, l’actualisation mensuelle du taux d’usure a libéré un peu les acteurs du crédit immobilier.

 

Investisseurs, c’est le bon moment !

La crise du logement en France demeure intacte. De nombreux locataires conservent leur logement, faute de pouvoir acheter. Le marché locatif et le marché du neuf sont très tendus.

La baisse des taux des crédits immobiliers, associée à un profil emprunteur solide, permet d’espérer un taux sous la barre des 4 %. Les investisseurs pourraient profiter de la souplesse accordée aux banques par le HSCF.

En outre, le marché immobilier étant peu dynamique, c’est sans doute le bon moment pour négocier avec des propriétaires qui souhaitent vendre rapidement leur bien immobilier. Les investisseurs profitent également de l’espace laissé par les jeunes acheteurs, contraints de revoir leur projet immobilier en s’éloignant des centres-villes notamment.

Pour étudier un projet d’investissement immobilier, l’obtention du prêt n’est pas la seule composante essentielle. Choisir le meilleur régime fiscal grâce à un simulateur d’investissement immobilier fait partie des étapes indispensables.