Les relations entre propriétaires et locataires se tendent-elles ? Dans les métropoles en tension locative, réussir à louer un logement devient une aventure. Selon une étude récente d’Imodirect, la fraude dans les dossiers de location serait en croissance. Un dossier sur cinq à Paris et petite couronne comporterait un élément frauduleux. Une augmentation de 15 % sur un an !

 

Les chiffres de la fraude aux dossiers de location

Cette étude s’intéresse à tous les types de fraudes dans les dossiers des candidats locataires.

Ainsi, 23 % des dossiers comportent une falsification à Paris et petite couronne, ce qui représente une augmentation de 15 % sur un an. En province, plus de 12 % des dossiers de location sont frauduleux, soit une croissance de 20 % en un an.

Le marché locatif parisien et francilien est en grande tension et il faut désormais 6 mois pour louer un bien dans la capitale, d’après Lodgis. Alors la tentation est grande d’améliorer son dossier de candidature. Les fraudes visent aussi bien les petites modifications (anticiper la date de démarrage d’un contrat de travail par exemple) aux falsifications de documents plus importantes (modification du bulletin de salaire et des avis d‘imposition notamment, création de faux titres de séjour ou de faux contrats de travail).

Notez que ces fraudes concernent désormais autant les dossiers du locataire que ceux de sa caution !

Une telle pratique est dangereuse. L’article 441-1 du Code pénal sanctionne l’usage de faux de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

 

La fraude facilitée grâce à la technologie

Les technologies avancées, sans parler d’IA, permettent aujourd’hui très facilement de modifier un fichier « PDF » ou de modifier une photo d’identité. En 3 clics, vous augmentez votre rémunération ou vous transformez un CDD en CDI… Un véritable business se développe autour de la fraude. Pour quelques euros, un tiers fabrique vos documents.

Les propriétaires n’ont pas encore les bons réflexes. Pourtant il existe des moyens de vérifier certaines informations :

  • Vérifier un avis d’imposition sur le site officiel des impôts, avec le numéro fiscal et le numéro d’avis d’imposition du candidat.
  • Contrôler la cohérence des données entre salaire et avis d’imposition, par une lecture attentive des documents.
  • Chercher son locataire et sa caution sur internet, pour vérifier notamment les profils LinkedIn.
  • Appeler l’employeur présumé, etc.

Certains bailleurs seront réticents et préféreront confier la gestion locative de leurs biens immobiliers à des professionnels. Ceux-ci se dotent de procédures KYC (know your customer) dignes des établissements bancaires. Parlez-en avec votre expert-comptable : nos réseaux disposent de professionnels aguerris pour trouver des locataires sans problème.

La véritable crainte du bailleur est le risque de loyers impayés, qu’il peut éviter avec une assurance notamment, déductible de ses revenus dans certains cas. Or, le locataire frauduleux ne sera pas nécessairement un mauvais payeur.